Jean MICHON – Lavis sur papier signé “repos”

180,000Fr

Jean Michon fait partie des « peintres voyageurs du Pacifique Sud ».

Jean « Soane » Michon est originaire de Bretagne, il est bercé par les récits sur les colonies que lui font ses grands-oncles militaires de la Coloniale et ses lectures de ces auteurs voyageurs (Gerbaud, Stevenson, Conrad, Loti…). Il reçoit ce qu’il considère comme une « éducation bretonne puritaine ».

Il suit des études à Paris pendant l’occupation Allemande et s’oriente vers la marine marchande pour devenir officier au long cours. Mais à la fin de la guerre, les bateaux se font rares, il ne trouve qu’un poste d’ingénieur de la Météo.

Son envie d’ailleurs reste la plus forte, à 21 ans, Jean Michon embarque pour le Pacifique à bord du « Sagittaire » qui doit lui permettre de rallier l’Australie dans un premier temps avec une centaine d’autres migrants. Après un dur voyage, faute des autorisations nécessaires, il ne peut débarquer. Il échoue à Nouméa, en Nouvelle Calédonie en mars 1948, les poches vides. Il trouve un emploi à bord de la « Monique », grâce auquel il se remet à flot. Suffisamment du moins pour réaliser son rêve : atteindre Tahiti….

Arrivé au Paradis ( Bora-Bora), il est nommé instituteur auxiliaire relié au «  monde » tous les 15 jours par caboteur. Baigné dans cet environnement, Jean Michon utilise la peinture pour graver les scènes qui l’entourent. Malgré des notions limitées, il en fait son moyen d’expression favori et explore sans cesse ce terrain de jeu. A partir de 1948 il prend conscience de son statut d’artiste,se consacrant entièrement à la peinture ; il expose à Papeete et rencontre les peintres de l’époque : Frank Fay, Masson, Boullaire.

En 1952, pour raison de santé, Jean Michon retourne en France où il participe avec Boullaire à une grande exposition des peintres du Pacifique. De là, il rejoint le Cameroun pour un poste dans les Services Forestiers de l’Afrique Noire. Il y vit onze ans. Puis il réalise des missions à Madagascar, la Réunion,… Mais il se languit de la Polynésie. C’est à Wallis qu’il finit par obtenir un poste. Il est enfin de retour dans le Pacifique en 1970, après 17 ans d’absence.

Il s’installe durablement à Wallis, malgré une parenthèse de deux ans à Nouméa. Durant ce séjour en 1978, Soane (jean en Wallis) Michon expose à Nouméa. Après 26 ans sans exposition, il expose des lavis, des dessins et des gouaches qui remportent un immense succès. Habitant un fale au bord de mer à Wallis où il lit Montaigne et peint, Soane revient régulièrement exposer à Nouméa. Son succès est toujours aussi grand. C’est un des premiers peintres exposant en Nouvelle Calédonie qui va faire l’objet de très nombreuses reproductions et copies pour satisfaire une demande importante.

De retour dans le pacifique, il est nostalgique du mythe océanien qu’il avait connu . Il peint de mémoire un Pacifique qui n’est plus. Il se concentre alors sur la femme océanienne. Il peint des femmes aux formes généreuses, voir aguicheuses, souvent nonchalantes, aux regards parfois mélancoliques ou maternelles. Une vision loin de la réalité de la société wallisienne très catholique où ces femmes ne jouissent que de peu de liberté et de temps, prises entre leurs tâches familiales et coutumières. Il nous livre alors « Quelque chose que je porte en moi, mon mythe féminin personnel… ». Une façon de partager avec nous sa vision idyllique du pacifique.

Acryliques, encres et pastels sur papier ou sur toile sont les supports de son expression. Nous trouvons aussi de nombreux crayonnés ou fusains sur des papiers « recyclés ». Dessins d’enfants, publicités diverses, etc. partagent alors le chemin commun d’une de ses œuvres.

Jean « Soane » Michon est mort à Wallis en 1998.

Parfait état.

Dimensions : 51X43 cm

Catégorie :

Description

Jean Michon fait partie des « peintres voyageurs du Pacifique Sud ».

Jean « Soane » Michon est originaire de Bretagne, il est bercé par les récits sur les colonies que lui font ses grands-oncles militaires de la Coloniale et ses lectures de ces auteurs voyageurs (Gerbaud, Stevenson, Conrad, Loti…). Il reçoit ce qu’il considère comme une « éducation bretonne puritaine ».

Il suit des études à Paris pendant l’occupation Allemande et s’oriente vers la marine marchande pour devenir officier au long cours. Mais à la fin de la guerre, les bateaux se font rares, il ne trouve qu’un poste d’ingénieur de la Météo.

Son envie d’ailleurs reste la plus forte, à 21 ans, Jean Michon embarque pour le Pacifique à bord du « Sagittaire » qui doit lui permettre de rallier l’Australie dans un premier temps avec une centaine d’autres migrants. Après un dur voyage, faute des autorisations nécessaires, il ne peut débarquer. Il échoue à Nouméa, en Nouvelle Calédonie en mars 1948, les poches vides. Il trouve un emploi à bord de la « Monique », grâce auquel il se remet à flot. Suffisamment du moins pour réaliser son rêve : atteindre Tahiti….

Arrivé au Paradis ( Bora-Bora), il est nommé instituteur auxiliaire relié au «  monde » tous les 15 jours par caboteur. Baigné dans cet environnement, Jean Michon utilise la peinture pour graver les scènes qui l’entourent. Malgré des notions limitées, il en fait son moyen d’expression favori et explore sans cesse ce terrain de jeu. A partir de 1948 il prend conscience de son statut d’artiste,se consacrant entièrement à la peinture ; il expose à Papeete et rencontre les peintres de l’époque : Frank Fay, Masson, Boullaire.

En 1952, pour raison de santé, Jean Michon retourne en France où il participe avec Boullaire à une grande exposition des peintres du Pacifique. De là, il rejoint le Cameroun pour un poste dans les Services Forestiers de l’Afrique Noire. Il y vit onze ans. Puis il réalise des missions à Madagascar, la Réunion,… Mais il se languit de la Polynésie. C’est à Wallis qu’il finit par obtenir un poste. Il est enfin de retour dans le Pacifique en 1970, après 17 ans d’absence.

Il s’installe durablement à Wallis, malgré une parenthèse de deux ans à Nouméa. Durant ce séjour en 1978, Soane (jean en Wallis) Michon expose à Nouméa. Après 26 ans sans exposition, il expose des lavis, des dessins et des gouaches qui remportent un immense succès. Habitant un fale au bord de mer à Wallis où il lit Montaigne et peint, Soane revient régulièrement exposer à Nouméa. Son succès est toujours aussi grand. C’est un des premiers peintres exposant en Nouvelle Calédonie qui va faire l’objet de très nombreuses reproductions et copies pour satisfaire une demande importante.

De retour dans le pacifique, il est nostalgique du mythe océanien qu’il avait connu . Il peint de mémoire un Pacifique qui n’est plus. Il se concentre alors sur la femme océanienne. Il peint des femmes aux formes généreuses, voir aguicheuses, souvent nonchalantes, aux regards parfois mélancoliques ou maternelles. Une vision loin de la réalité de la société wallisienne très catholique où ces femmes ne jouissent que de peu de liberté et de temps, prises entre leurs tâches familiales et coutumières. Il nous livre alors « Quelque chose que je porte en moi, mon mythe féminin personnel… ». Une façon de partager avec nous sa vision idyllique du pacifique.

Acryliques, encres et pastels sur papier ou sur toile sont les supports de son expression. Nous trouvons aussi de nombreux crayonnés ou fusains sur des papiers « recyclés ». Dessins d’enfants, publicités diverses, etc. partagent alors le chemin commun d’une de ses œuvres.

Jean « Soane » Michon est mort à Wallis en 1998.

Parfait état.

Dimensions : 51X43 cm

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