Franck FAY – Litho. numérotée et signée 35/50

80,000Fr

Franck FAY (1921-2011)
Numérotée 35/50
45X60 cm

Frank Fay est né à Paris le 23 novembre 1921, d’origine Algonkine (peuple indien du Nord-Est du Canada). Son enfance se déroule dans un milieu familial féru de culture. Son père, neuro-psychiâtre pour enfants, est un humaniste profond et sincère, qui aime les arts, et dont le violon d’Ingres est la peinture. Il devient donc le précepteur du jeune Frank qui, dès l’âge de 7 ans, se passionne pour le jeu des couleurs.
Deux années passées à l’Ecole des Rocshes où il avait été initié au « Nombre d’or » et à la combinatoire pythagoricienne, lui apportent hors du cycle normal des études, la révélation aussi bien du bouddhisme Zen que du confucianisme politique et éthique.
Sa première exposition a lieu en 1939, à Paris. En 1949, il s’installe en Polynésie en vue d’échapper à une société bureaucratique axée sur l’argent. Sa démarche picturale s’oriente délibérément vers l’expression abstraite.
Toute la décennie 60 est marquée d’une intense activité créatrice : dessins, collages, monotypes, sculptures non seulement de bois cloutés mais aussi de fer soudé. Il crée en 1960 le « Centre d’Art Abstrait de Tahiti » puis « l’Ecole Française du Pacifique », qui fut le rassemblement, en tant que « manifeste », d’artistes peintres de tendance abstraite-non figurative, qui résidaient dans le Pacifique Français en 1963. Cette dénomination fut adoptée pour présenter le mouvement à Paris, à la Galerie Florence Houston-Brown. L’animateur de l’action entreprise était Frank Fay. Avec le Centre d’Art Abstrait de Tahiti, L’Ecole Française du Pacifique poursuivait une démarche à la fois de révolte contre un monde et d’ouverture à la liberté d’expression. Et ceci d’une double manière : d’une part, en rejetant toute figuration, d’autre part, en rejetant toute réutilisation des schèmes graphiques ancestraux.
En 1964, il exécute une vaste peinture murale dans le hall d’accueil de l’aéroport international de Tahiti. Peu après, c’est la commande d’un important mur en relief pour le Palais du Conseil de Gouvernement, puis une série de murs sur des bâtiments officiels. Le public, impressionné par ces nombreuses commandes officielles se plut à acquérir ses toiles. Dès lors, ses expositions, individuelles ou collectives, se multiplièrent.
En 1970, le peintre est enthousiasmé par l’aspect des minéraux et des centres miniers de Nouvelle-Calédonie, il produit un ensemble de cinquante toiles et dessins d’une importance capitale dans l’évolution de son oeuvre.
L’exposition « Le Nickel » eut lieu au Musée de Nouméa, en 1970. Elle fut la révélation d’une nouvelle perception picturale qui incita le peintre à se livrer à une recherche critique sur les techniques et les formes. Les thèmes abordés par la suite furent les rythmes végétaux aux Nouvelles-Hébrides et en Nouvelle-Calédonie, le « Port de Papeete », puis « Espaces et Danses », à Tahiti. La représentation picturale de l’artiste est alors tantôt allusive, tantôt plus rigoureuse dans l’abstraction, mais toujours d’un goût très raffiné dans les nuances, et d’une savante économie de moyens dans la forme.
En 1984, il revient en France afin d’être reconnu par ses pairs. Depuis, son œuvre, après avoir continué sa poussée vers un certain lyrisme nuagiste, découvre la nécessité d’utiliser les contrastes, et même de plaquer des « noirs » pour retrouver aussi bien les valeurs colorées que les formes construites. Cette période fut nommée par l’artiste « pré-géométrique ». Elle s’acheva, début 1987 par l’entrée dans une phase seulement construite de surfaces géométriques pures aux tonalités unies.
La « pré-géométrie », avec son lyrisme sous-jacent, ayant alors cédé le pas à une géométrie plus stricte, un certain besoin d’expression plus poétique se fit sentir, et le dessin cursif que le peintre avait tant pratiqué, mêlé par moments aux plages de couleurs, ce dessin cursif, ou « surdessin », réapparut sous formes de signes qui vinrent animer les plans, les faire parler, en quelque sorte.
Les signes furent parfois dispersés dans les surfaces, parfois géométriquement insérés dans les structures. Tout d’abord dessinés en traits simples, les signes furent par la suite cernés d’un second trait, ce qui les faisait paraître en ronde-bosse.
Mais les toutes dernières toiles sont souvent composées sans la participation de signes. Pour Frank Fay, la vie n’est-elle pas faite de perpétuels changements ?

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Description

Franck FAY (1921-2011)
Numérotée 35/50
45X60 cm

Frank Fay est né à Paris le 23 novembre 1921, d’origine Algonkine (peuple indien du Nord-Est du Canada). Son enfance se déroule dans un milieu familial féru de culture. Son père, neuro-psychiâtre pour enfants, est un humaniste profond et sincère, qui aime les arts, et dont le violon d’Ingres est la peinture. Il devient donc le précepteur du jeune Frank qui, dès l’âge de 7 ans, se passionne pour le jeu des couleurs.
Deux années passées à l’Ecole des Rocshes où il avait été initié au « Nombre d’or » et à la combinatoire pythagoricienne, lui apportent hors du cycle normal des études, la révélation aussi bien du bouddhisme Zen que du confucianisme politique et éthique.
Sa première exposition a lieu en 1939, à Paris. En 1949, il s’installe en Polynésie en vue d’échapper à une société bureaucratique axée sur l’argent. Sa démarche picturale s’oriente délibérément vers l’expression abstraite.
Toute la décennie 60 est marquée d’une intense activité créatrice : dessins, collages, monotypes, sculptures non seulement de bois cloutés mais aussi de fer soudé. Il crée en 1960 le « Centre d’Art Abstrait de Tahiti » puis « l’Ecole Française du Pacifique », qui fut le rassemblement, en tant que « manifeste », d’artistes peintres de tendance abstraite-non figurative, qui résidaient dans le Pacifique Français en 1963. Cette dénomination fut adoptée pour présenter le mouvement à Paris, à la Galerie Florence Houston-Brown. L’animateur de l’action entreprise était Frank Fay. Avec le Centre d’Art Abstrait de Tahiti, L’Ecole Française du Pacifique poursuivait une démarche à la fois de révolte contre un monde et d’ouverture à la liberté d’expression. Et ceci d’une double manière : d’une part, en rejetant toute figuration, d’autre part, en rejetant toute réutilisation des schèmes graphiques ancestraux.
En 1964, il exécute une vaste peinture murale dans le hall d’accueil de l’aéroport international de Tahiti. Peu après, c’est la commande d’un important mur en relief pour le Palais du Conseil de Gouvernement, puis une série de murs sur des bâtiments officiels. Le public, impressionné par ces nombreuses commandes officielles se plut à acquérir ses toiles. Dès lors, ses expositions, individuelles ou collectives, se multiplièrent.
En 1970, le peintre est enthousiasmé par l’aspect des minéraux et des centres miniers de Nouvelle-Calédonie, il produit un ensemble de cinquante toiles et dessins d’une importance capitale dans l’évolution de son oeuvre.
L’exposition « Le Nickel » eut lieu au Musée de Nouméa, en 1970. Elle fut la révélation d’une nouvelle perception picturale qui incita le peintre à se livrer à une recherche critique sur les techniques et les formes. Les thèmes abordés par la suite furent les rythmes végétaux aux Nouvelles-Hébrides et en Nouvelle-Calédonie, le « Port de Papeete », puis « Espaces et Danses », à Tahiti. La représentation picturale de l’artiste est alors tantôt allusive, tantôt plus rigoureuse dans l’abstraction, mais toujours d’un goût très raffiné dans les nuances, et d’une savante économie de moyens dans la forme.
En 1984, il revient en France afin d’être reconnu par ses pairs. Depuis, son œuvre, après avoir continué sa poussée vers un certain lyrisme nuagiste, découvre la nécessité d’utiliser les contrastes, et même de plaquer des « noirs » pour retrouver aussi bien les valeurs colorées que les formes construites. Cette période fut nommée par l’artiste « pré-géométrique ». Elle s’acheva, début 1987 par l’entrée dans une phase seulement construite de surfaces géométriques pures aux tonalités unies.
La « pré-géométrie », avec son lyrisme sous-jacent, ayant alors cédé le pas à une géométrie plus stricte, un certain besoin d’expression plus poétique se fit sentir, et le dessin cursif que le peintre avait tant pratiqué, mêlé par moments aux plages de couleurs, ce dessin cursif, ou « surdessin », réapparut sous formes de signes qui vinrent animer les plans, les faire parler, en quelque sorte.
Les signes furent parfois dispersés dans les surfaces, parfois géométriquement insérés dans les structures. Tout d’abord dessinés en traits simples, les signes furent par la suite cernés d’un second trait, ce qui les faisait paraître en ronde-bosse.
Mais les toutes dernières toiles sont souvent composées sans la participation de signes. Pour Frank Fay, la vie n’est-elle pas faite de perpétuels changements ?

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